Le géant asiatique prévoit par ailleurs d’assembler une grande station spatiale d’ici à 2022. Il est clair qu'avec le cyberespace, le cosmos est devenu un nouveau domaine de combat fondamental, où les États-Unis sont le principal – mais pas le seul – adversaire. Conséquence : une plus grande lenteur des télécommunications et un voyage plus long durant lequel des défaillances peuvent survenir, souligne-t-il. Si la Chine est en tête du peloton, sa vision l'est aussi. Le 14 novembre dernier, la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine, ou CASC, a mené un test sous portiquede l'atterrisseur martien dans des installations d'essais de l'agence spatiale chinoise (CNSA) situées dans la province du Hebei, à l'est du pays. Ambitieuse, la Chine espère faire lors de cette première tentative indépendante presque tout ce que les Etats-Unis ont réalisé en plusieurs missions martiennes depuis les années 1960. Elle est la troisième à arriver sur Mars en une semaine, avec celle des Emirats arabes unis et de la Chine. Un élément rend l'enjeu encore plus important pour Pékin : l'un des rares pays qui ont réussi la fameuse manœuvre d'insertion en orbite est l'Inde, concurrente directe de la Chine dans l'espace mais aussi sur Terre. Chaque matin à 7h30, recevez l'actu du jour dans votre boîte mail. Alors que les ressources engagées par le pays restent largement inconnues (nous ne savons que ce qui est inclus dans les plans quinquennaux), les estimations américaines pour 2017 sont de 11 milliards de dollars, ce qui place la Chine en deuxième position après les États-Unis eux-mêmes – le budget de la NASA pour la même année était d'environ 20 milliards de dollars. ». Elle n'est pas un concurrent direct de la mission chinoise (la sonde ne fera qu'orbiter autour de la planète pour étudier la météo martienne), mais le rover Perseverance, de la NASA, arrivé une semaine plus tard, l'est sans aucun doute. Mais il y a des enjeux plus importants. Elle vient d’achever en juin la constellation de son système de navigation Beidou, rival du GPS américain. Parmi ses missions : conduire des analyses du sol, de l’atmosphère, prendre des photos ou encore contribuer à la cartographie de la planète rouge. Pour des raisons géopolitiques, cela pourrait bientôt changer. Lire l'article original. « Les mêmes que celles de nombreuses nations spatiales », selon Carter Palmer, spécialiste de l’espace au cabinet américain Forecast International. La Chine a lancé jeudi sa première sonde en direction de Mars. En plein bras de fer avec les Etats-Unis, la Chine lance une sonde à destination de Mars. D’après la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) qui porte le projet, le pays devrait lancer en juillet 2020 une sonde et un petit robot téléguidé vers Mars. ». Tous ces échecs n'étaient pas le fait de novices ou de premières tentatives. En cas de succès, la Chine sera le second pays seulement à se poser en douceur sur Mars après les États-Unis. Mais elle réussira un jour. L'effort de développement du secteur spatial chinois est encore largement financé par le gouvernement et dirigé par l'armée. La mission Perseverance de la Nasa a atterri sur la Planète rouge, jeudi 18 février. Mais la distance Terre-Mars est 140 fois plus importante que celle Terre-Lune. En 2016, le Schiaparelli Mars Explorer de l'Agence spatiale européenne s'est écrasé sur la surface de la planète rouge. En 2017, l'Inde est entrée dans l'histoire avec le plus grand nombre de satellites – 104 – jamais lancés par une fusée sur une seule mission à ce jour (tous sauf trois ont été ayant été construits et appartenant à des intérêts étrangers). Soyez alerté(e) en temps réel avec l'application franceinfo : Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation. En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Steffi Paladini, Reader in Economics & Global Security, Birmingham City University. Non seulement a-t-elle été le seul pays à envoyer une sonde sur la Lune au cours des quelque quarante dernières années – et le premier de toute l'histoire à réussir un alunissage sur sa face cachée, mais elle a également planté un drapeau sur le sol lunaire et ramené des échantillons sur Terre. Publié le 23 juillet 2020. Pour soutenir le travail de toute une rédaction, nous vous proposons de vous abonner. « Mais nous sommes aussi très confiants. La Chine prévoit de lancer en juillet 2020 une sonde et un petit robot téléguidé vers Mars, sa première mission en direction de la planète Rouge, a annoncé le promoteur du projet. Le pays asiatique n’est pas le seul à profiter de l’actuelle distance réduite Terre-Mars pour propulser une sonde vers la planète rouge : les Emirats arabes unis ont lancé la leur lundi et les Etats-Unis doivent faire de même le 30 juillet. Pour autant, la course à l'espace, à laquelle participent plusieurs nations et entreprises privées, est loin d'être terminée. En attendant, l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) a révélé le nom de son rover ce samedi 24 avril : “Zhurong”, d’après un ancien dieu du feu. Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Le programme spatial de la république populaire de Chine a accompagné l'essor économique très rapide du pays durant les années 1990. La Chine à l’assaut de Mars Mars, dans les traces des robots dossier La mission chinoise Tianwen-1 a décollé ce matin, envoyant une sonde, un atterrisseur et un rover vers la planète rouge. Mais la tentative avait capoté et Pékin avait ensuite décidé de poursuivre l’aventure seul. Pour autant, la course à l'espace, à laquelle participent plusieurs nations et entreprises privées, est loin d'être terminée. C’est-à-dire placer une sonde en orbite, poser un atterrisseur sur Mars, puis en faire sortir un petit robot téléguidé afin qu’il mène des analyses à la surface. L’agence spatiale a confirmé une demi-heure plus tard la réussite du lancement. Et d'autres missions sur la Lune et Vénus sont prévues par l'ISRO indienne, comme s'il fallait encore plus motiver les Chinois à faire de Tianwen-1 un succès retentissant. Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Cependant, cette fois, les chances de succès semblent bien meilleures. Mercredi 10 février, la sonde Tianwen-1 est arrivée dans l'orbite de Mars. Pour The Conversation, Steffi Paladini, de l'université de Birmingham, décrypte ces velléités. « Les risques et les difficultés sont considérables », notamment le périlleux atterrissage sur Mars, note Liu Tongjie, porte-parole de la mission Tianwen-1. Une nouvelle étape dans la conquête spatiale chinoise, analysée sur The Conversation. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Ces rovers « constituaient un bon entraînement » car les terrains lunaire et martien « sont globalement similaires », selon Jonathan McDowell. “Mars a un nouveau visiteur”, écrit le New Scientist. « L’exploration spatiale est une source de fierté nationale.