Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 568 470 décès pour 31 793 048 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. L'examen de ces archives a permis aux historiens d'affiner la connaissance sur les responsabilités. Génocide arménien : la quête de mémoire ... 1915 et 1917 firent près d'un million et demi de morts. La tension s'accroît dès l'automne 1914, lorsque la section transcaucasienne de la FRA participe à la formation d'unité de volontaires arméniens pour l'armée russe, en violation des conclusions de son huitième congrès[25],[26]. ». De nombreux officiers allemands présents en Turquie en 1915 intègrent après la guerre le parti nazi et certains d'entre eux participent activement à la Shoah[65]. Ainsi, lorsque l’écrivain Orhan Pamuk a déclaré en 2005 à un quotidien suisse, qu'« un million d'Arméniens et trente mille Kurdes ont été tués en Turquie », un sous-préfet de Sütçüler (région d'Isparta, dans le sud-ouest) a ordonné la destruction de tous ses livres[169]. Cette accusation est réitérée par une lettre du 7 novembre 1916 d'Aristide Briand à Louis Martin, dans lequel il accuse la Turquie de mener un « monstrueux projet d'extermination de toute une race ». Elle ne se laissera impressionner par aucun mensonge, par aucune pression. Ces premières statistiques prenaient en compte les Arméniens qui furent massacrés, apparemment sans tenir compte des autres morts. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Ainsi, la responsabilité du génocide (conception, préméditation, organisation et exécution) est essentiellement attribuée aux officiels issus du parti des Jeunes-Turcs Ittihadistes, le rôle de ce parti des Jeunes-Turcs étant assimilable à celui des nazis en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale[124]. Talaat donne aussi des estimations par région géographique : 77 % de la population à Karesi, 79 % à Niğde, 86 % à Kayseri, 93 % à Izmit, 94 % à Sivas, 95 % à Hüdavendigâr (Bursa)[3]. On estime entre 100 000 et 200 000 le nombre d'Arméniens qui ont été sauvés de cette manière par des familles turques et kurdes[96]. De même, en octobre 1914, la FRA met en place un réseau de contrebande avec la Russie pour armer la population arménienne de Van[27], ce qui sera considéré plus tard par le dirigeant de la FRA Hovannès Katchaznouni comme une « erreur »[25]. En fait, la déportation n'est que le masque qui couvre une opération d'anéantissement de tous les Arméniens de l'Empire[32] ; l'éloignement de nombre des victimes du front, lors des différentes phases des massacres, enlève toute vraisemblance à l'accusation de collaboration avec l'ennemi. Ces massacres se firent avec des cruautés inouïes. C’est son honneur que de l’assumer. La raison tient probablement du fait qu'étant ennemis, ils avaient un accès limité aux sources d'informations fiables dans les limites de l'Empire ottoman et ne pouvaient pas mener d'investigation poussée. Quel que soit le nombre réel de victimes, le rapport parlementaire français[35] souligne qu'au « lendemain du traité de Lausanne en 1923 [...], il ne reste plus que quelques dizaines de milliers d'Arméniens en Turquie, pour l'essentiel à Istanbul », ces pertes résultant à la fois du génocide et de la diaspora qu'il a provoqué. « Immédiatement après la mobilisation du 21 juillet 1914, le Comité central du parti Union et Progrès avait constitué un Techkilat-i Mahsoussé (nom turc de l'organisation spéciale) qui était entièrement différent dans ses buts et sa composition du Techkilat-i Mahsoussé déjà existant. Le traité acceptait tacitement les faits de guerre : le génocide des Arméniens ottomans, le massacre d'Assyriens ottomans, la déportation de Kurdes ottomans (1915-1916) et l'expulsion des Ottomans gréco-orthodoxes (1914 et 1919-1922), commise au profit de la turquisation de l'Anatolie. Ceux qui s’opposeront à cet ordre ne pourront plus faire partie de l’administration. Plaque commémorative à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), Monument commémoratif du génocide arménien profané à Cardiff (pays de Galles) en 2008. Le rapport d'enquête rendu au patriarcat arménien de Constantinople fait état de 21 361 tués chrétiens, dont 18 839 Arméniens, 1 250 Grecs, L'armée de l'Empire ottoman est engagée principalement dans le, « D’après ce document, ce nombre fut de 924 158. Avec ce traité, celui de Sèvres devient de fait caduc. Un avis de déportation est publié en vertu duquel toute la population (les personnes inaptes à la mobilisation générale) doit être évacuée vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie en convois de femmes, d'enfants et de personnes âgées qui quittent la ville à intervalles réguliers, à pied, avec peu ou pas de bagages, accompagnés de gendarmes à cheval[40]. L'argumentation en faveur d'une non-reconnaissance de la qualification de génocide repose essentiellement sur trois axes : une contestation de l'ampleur du nombre de victimes, la remise en cause d'une préméditation de la part du gouvernement Jeune-Turc, le retournement de la culpabilité (les Arméniens sont responsables de ce qui leur est arrivé)[162]. Selon l'historien Michael Hesemann, la contre-productivité des actions du Vatican au moment du génocide des Arméniens est la cause de l'attitude du pape Pie XII lors de la Seconde Guerre mondiale. "Les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd'hui", a écrit Joe Biden dans un communiqué. Cette question est fréquemment abordée lors des débats concernant la conformité de la politique de l'État turc avec les valeurs morales de l'Union et, en particulier, son attachement au respect des droits de l'homme. De nombreux criminels, regroupés dans ce qui sera connu comme l'« Organisation spéciale », ont été libérés par les autorités à cette fin. L'État arménien et les auteurs proches de ses positions maintiennent le chiffre de 1,5 million. Seul le manque de munitions arrêta cette poursuite. Les populations araméennes (assyrienne, chaldéenne, syriaque) et pontiques furent aussi durement touchées durant cette période, ayant été en grande partie éliminées par les autorités ottomanes[72], ainsi que certains Syriaques et Yézidis[73]. Swissinfo, « Le Conseil national reconnaît le génocide arménien », Association Suisse-Arménie, « Reconnaissance du génocides des Arméniens », « Le Grand Rabbin d'Israël reconnaît le génocide arménien », d'après, Tribunal Permanent des peuples [collectif] (, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople, vingt leaders du parti social-démocrate Hentchak, Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, République socialiste fédérative soviétique de Russie, Journée de commémoration du génocide arménien, Centième anniversaire du génocide arménien, journée de commémoration du génocide arménien, comité judiciaire du Sénat des États-Unis, monuments dédiés aux victimes du génocide arménien, Fédération de l'union des alévis de France, célébration du centenaire du génocide arménien, Reconnaissance politique du génocide arménien, Commandos des justiciers du génocide arménien, « Conférence inaugurale de Monsieur Yves Ternon le 25 mars 2015 », http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c1g, http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c1f, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_2000_num_67_1_4602, http://hist.net/kieser/ma10/Lausanne1922-23.html, Pour la première fois, la Turquie présente ses condoléances aux "petits-fils des Arméniens tués en 1915", « Génocide arménien : Ankara condamne “fermement” la reconnaissance par les députés néerlandais », Discours prononcé à la Sorbonne, lors du meeting « Hommage à l’Arménie » du 9 avril 1916, Centre de documentation juive contemporaine, Liste allemande de documentaires sur le génocide arménien, Films documentaires sur le génocide arménien (catégorie), Mouvement de libération nationale arménien, Tsitsernakaberd, mémorial du génocide arménien à Erevan, Mémorial du génocide arménien à Etchmiadzin, Documents de 1920 et photos de Zeïtoun, Marash, Adana, Bozanti (2006), Le génocide arménien, origines et déroulement, Vidéo-reportage sur la mémoire du génocide, tourné en mars 2007 en partenariat avec l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Imprescriptible : base documentaire sur le génocide arménien, Site du musée-institut du génocide arménien, Histoire des Arméniens dans l'Empire ottoman, Empire ottoman dans la Première Guerre mondiale, Rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Génocide_arménien&oldid=182534486, Massacre ou atrocité de la Première Guerre mondiale, Histoire de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en allemand, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Première Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé «. D'autres auteurs et l'État arménien se basent sur les rapports des ambassadeurs allemands présents lors des événements, et estiment que le nombre de mo… Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d'un million et demi d'Arméniens massacrés par l'Empire ottoman en 1915. Les Français évacuent dans la nuit du 10 au 11 février 1920 la ville de Marach sans en prévenir les habitants chrétiens qui seront massacrés par les Turcs le matin du 11 février 1920[91]. Les réfugiés politiques arméniens venus de l'Union soviétique à la suite de la révolution Bolchevique s'ajouteront à ceux du génocide au cours des années suivantes. » L'église Saint-Cyriaque a été restaurée et rouverte au culte chrétien en 2011 avant que le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan ne décide de l'expropriation de tout le centre-ville au nom de la lutte contre le terrorisme kurde, en 2016[168]. L'authenticité des documents Andonian a été depuis mise en cause par les historiens turcs Orel et Yuca, authenticité pourtant réaffirmée ensuite par l'historien arménien Dadrian. Le nombre de victimes n'est pas clairement établi, les estimations variant de plusieurs dizaines de milliers à plus de cent mille. Criminels Khmers en procès. Parmi elles, les données d'Arnold Joseph Toynbee. Il s'agit désormais pour le gouvernement de minimiser l'importance de cette minorité qui attire par intermittence l'attention de la communauté internationale et qui revendique de plus en plus énergiquement le respect de ses droits tels que définis par les traités puis par la constitution ; désormais, les chiffres divergeront toujours grandement entre les sources arméniennes et ottomanes. Anaïd, franco-arménienne, raconte à « 20 Minutes » le moment d’émotion qu’elle a vécu sur le plateau de « The Voice » 13/03/21 56 commentaires 7,4K partages MUSIQUE / Politarxiv MID SSSR., inv. », Center for Holocaust & Genocide Studies, University of Minnesota, « Je pense que la seule caractéristique la plus importante du génocide arménien, spécialement en comparaison avec l'Holocauste — et j'espère que vous voyez un parallèle frappant manifeste — est ceci : ce ne furent pas les organes réguliers de l'État ottoman, mais un parti, une organisation secrète, le parti des Jeunes-Turcs ittihadistes qui fut responsable du génocide arménien, du commencement à la fin : conception, préméditation, décision, organisation, application — tout a été fait en premier, sinon exclusivement, par les officiels ayant des postes de confiance du parti Ittihad Jeune-Turc, exactement comme les nazis en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Les photographies des convois de déportés sont interdites, les missionnaires sont empêchés d'apporter nourriture, eau, vêtements aux rescapés, la censure officielle interdit aux médias de faire mention des massacres. traduction révisée par Azmi Süslü, Centre de recherches Atatürk, Ankara, 2003, La version du 5 avril 2015 de cet article a été reconnue comme «, Arméniens dans l'Empire ottoman au début du, Population arménienne dans l'Empire ottoman avant 1915, Pogroms et massacres de Cilicie (d'Adana), 1909, Arméniens face à la Première Guerre mondiale, Première phase du génocide (avril-automne 1915), Deuxième phase du génocide (automne 1915-automne 1916), Massacres des populations pontiques, assyro-chaldéo-syriaques et yézidies, Procès des Unionistes, Constantinople, 1919, Traités de paix suivant la Première Guerre mondiale, « Il est arrivé malheureusement que des troupes qui avaient été envoyées pour prévenir et réprimer les attentats y ont, au contraire, participé. Son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en dénonçant "la politisation par des tiers" de ce débat, dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul. Amnesty international, « Turquie. Après une bataille à Kars, la ville passe aux mains des Turcs le 30 octobre[111]. Après la chute d'Alexandropol, l'armée ottomane s'engage dans la vallée d'Ararat, au cœur de l'Arménie. De 500 000 à 750 000 morts assyriens représentant environ 70 % de la population de l’époque sont massacrés selon le même modus operandi sur la même période que le génocide arménien. Il fut détruit en 1922[135]. D'un autre côté, ces estimations ne se basent absolument pas sur des archives, ce qui amène certains chercheurs à dire que de telles estimations pourraient très bien être très proches comme très éloignées du nombre véritable de victimes durant cette période. Le génocide arménien est reconnu par plus de vingt pays et par de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie. Le ministre arménien des Affaires étrangères Vardan Oskanian avait répondu en voyant dans la proposition de création de commission de la Turquie une volonté de « réécrire son histoire de manière éhontée et de vouloir la propager dans les autres pays »[163]. En violation du traité signé précédemment avec la République socialiste fédérative soviétique de Russie, la cinquième armée ottomane traverse la frontière en mai 1918 et attaque Alexandropol (aujourd'hui Gyumri) d'où l'armée russe s'est retirée à la suite de la Révolution de 1917. La justification avancée pour les massacres est qu’il s’agit d’une réaction face aux désertions d’Arméniens, et surtout face aux quelques actes localisés de résistance. C'est donc dans un contexte nébuleux de guerre froide que les Khmers rouges ont pris le pouvoir, établissant un régime connu sous le nom de "Kampuchéa démocratique". Au-delà des implications morales et psychologiques, aussi bien pour les États que pour les descendants des populations impliquées, la reconnaissance officielle d'un génocide en 1915-1916 implique des enjeux financiers et territoriaux importants pour la Turquie. Joe Biden devient le premier président américain à reconnaître le génocide arménien « Attention, ces Blancs-là, ils apportent le virus ! Dans ce contexte, les dirigeants du mouvement jeune turc passent progressivement d'un bord politique légaliste et intellectuel à un bord nationaliste, militaire et violent. Ils deviennent le cœur de la nouvelle élite intellectuelle turque et leurs descendants sont eux aussi aux plus hauts postes de l'État jusqu'à aujourd'hui[102]. Ce chiffre est celui généralement admis par la communauté des historiens ; mais le bilan des massacres et déportations des Arméniens ne fait cependant pas l'unanimité. Guillaume Perrier, « Le procès de M. Pamuk divise le pouvoir turc », Ragıp Duran, « Des intellectuels turcs demandent « pardon » » dans, « Pétition d’excuse vis-à-vis des Arméniens : La guerre d’internet a débuté en Turquie » dans. Les estimations du nombre d'Arméniens morts entre 1914 et 1923 durant le génocide arménien sont sujets à controverse. Il est présenté officiellement comme un déplacement de la population arménienne — que le gouvernement accuse de collaborer avec l'ennemi russe — loin du front. Levon Marashlian, dans son étude (obtenant le nombre de 1,2 million), affirme que l'approche de McCarthy souffre d'une faille méthodologique fatale en basant toute sa méthode sur des archives imprécises. En cette fin du XIXe siècle, les Arméniens de l'Empire ottoman prennent conscience[Note 4] de l'inégalité de leurs droits face aux autres citoyens ottomans. En rendant hommage aux victimes du génocide arménien, la France est fidèle à elle-même, fidèle à ses valeurs. Un autre fait notable est le soutien russe à la résistance de Van, débutée le 20 avril 1915, lorsque les troupes ottomanes assaillirent les quartiers arméniens de la ville. Ils découvrent les cadavres de quelque 55 000 civils arméniens massacrés[26],[60]. Chaque responsable local est chargé de rassembler ses administrés arméniens, puis les soldats et gendarmes ottomans escortent les convois jusqu'au désert dans des « marches de la mort » et procèdent eux-mêmes aux assassinats ou laissent libre cours à la violence de groupes de bandits armés majoritairement kurdes. La question de la reconnaissance du génocide arménien, peu évoquée durant une grande partie du XXe siècle, a été ravivée d'abord par l'apparition du terrorisme arménien durant les années 1970 (notamment par le CJGA et l'ASALA), puis à l'occasion de l'ouverture de négociations entre l'Union européenne et la Turquie en vue d'une adhésion éventuelle de celle-ci. Ces notes sont conservées dans les archives des pays destinataires, en particulier la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne, les États-Unis et dans les archives apostoliques du Vatican. Les jeunes turcs imposent une assimilation forcée aux différents peuples qui composent ce qui reste de l'Empire et on passe progressivement d'un système impérial, multi-national, multi-ethnique, pluriculturel à un système d'État-nation. On argue qu’il y a eu des morts des deux côtés, sur fond de Première Guerre mondiale, et on minimise le nombre de victimes. « Proposition de résolution relative au génocide des Arméniens de Turquie en 1915 ». Ces historiens turcs ou s'intéressant à l'histoire ottomane et/ou turque refusent la qualification de génocide à ces événements ; ils se contentent de parler de massacres plus ou moins spontanés et de déportations rendues nécessaires par les circonstances, et minimisent également le nombre de victimes. La journée du 24 avril est également l'occasion de la commémoration du génocide assyrien. Des soulèvements de faible ampleur se produisent dans des vilayets dans lesquels beaucoup d'Arméniens vivent — Zeïtoun par exemple — mais la répression ottomane est sanglante et se termine par des massacres, préludes du génocide[6]. L'État turc et une « poignée d'historiens aux ordres » ont développé des études niant le génocide arménien[118]. Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, si tragiques que puissent être les moyens d’extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence, « monstrueux projet d'extermination de toute une race », « ne fera rien pour [aider] les Arméniens », « la campagne ottomane contre les minorités chrétiennes de l'Empire entre 1914 et 1923 constituait un génocide contre les Arméniens, les Assyriens et les, « Le 24 mai, le général Silikian tomba sur les Turcs avec une telle impétuosité qu'il les écrasa littéralement et la cavalerie arménienne pourchassa les Turcs sur les hauteurs d'Alexandropol. Parmi les universitaires, on peut citer Taner Akçam qui considère que les coupables du génocide font partie des fondateurs de la République de Turquie née sept ans plus tard et que le gouvernement turc ne peut donc pas « accepter que parmi « les grands héros qui ont sauvé la patrie » certains ont été des assassins »[153]. Il arrive à une estimation d'un peu moins de 600 000 morts alors que l’ensemble des Arméniens d’Anatolie ne dépassait pas selon lui un million et demi de personnes, pour la période allant de 1914 à 1922[9]. La résolution insiste sur les victimes de génocides, en particulier celles du génocide arménien. On peut également citer dans l'histoire du cinéma : America, America d'Elia Kazan, Mayrig d'Henri Verneuil, Ararat d'Atom Egoyan ou encore The Cut de Fatih Akın dont la sortie est concomitante au centenaire du génocide arménien en 2015[141]. Depuis des années, la politique turque consistait à provoquer la rébellion des Chrétiens, qui devenait alors le prétexte comme l'excuse des massacres. Au moment où la Première Guerre mondiale est sur le point d'éclater, les Arméniens sont conscients qu'ils courent le danger d'être pris entre l'Empire russe et l'Empire ottoman. Quelques turcologues ont cité ses premiers calculs, comme illustration de la « disparition de près de la moitié de la communauté » arménienne lors des massacres, comme le dit Gilles Veinstein[7], et Thierry Zarcone, directeur de recherches au CNRS[8]. Dans la peinture, c'est particulièrement l'œuvre abstraite de Arshile Gorky qui est mise en exergue, le génocide apparaissant en filigrane d'une grande partie de son travail. Le tribunal acquitte Soghomon Tehlirian. La troisième armée ottomane, qui s'est engouffrée sans préparation logistique en Transcaucasie, est écrasée par l'armée russe en janvier 1915, à Sarikamish. Cependant, cette alliance de circonstance trouve sa limite dans une question cruciale, celle de la création d'un État arménien autonome ou indépendant. À peine deux mois après la signature du traité de Brest-Litovsk, l'Empire ottoman attaque par surprise l'Arménie russe. ». Selon les responsables de la communauté réfugiée en Arménie, 500 000 yézidis auraient péri durant les massacres[74]. ». L'Eglise arménienne a canonisé ce jeudi les 1,5 million de victimes du génocide arménien, à la veille de la commémoration officielle du centenaire des massacres perpétré par les Turcs ottomans. Les estimations du nombre d'Arméniens morts entre 1914 et 1923 durant le génocide arménien sont sujets à controverse. Les principaux responsables du génocide y sont condamnés à mort par contumace, ayant pris la fuite en 1918, juste après avoir détruit la plupart des documents compromettants. Les sources turques avancent le chiffre de 800 000 victimes. Le 24 avril 1915 : à cette date commença le massacre de la population arméniene dans l’Empire ottoman. Qui plus est, en note de bas de page (originale) d’un autre document de Talât Pacha, il est précisé que pour obtenir des chiffres complets, il faut ajouter 30% au chiffre initial. Ils sont suivis les 23 et 24 mai des forces russes venues de Russie[59]. Selon Taner Akçam, les coupables du génocide font partie des fondateurs de la République de Turquie née sept ans plus tard et le gouvernement turc ne peut donc pas « accepter que parmi « les grands héros qui ont sauvé la patrie » certains ont été des assassins ». L'étendue de la tragédie arménienne est décrite dans le livre de. Le gouvernement turc actuel maintient une position ferme de refus de la reconnaissance du génocide et condamne vivement toute reconnaissance du génocide par des gouvernements ou parlements étrangers. L'armée turque est dirigée par le général Kâzım Karabekir, l'armée arménienne par le général Tovmas Nazarbekian. La première mesure, prise dès février 1915, est le désarmement des soldats et gendarmes arméniens enrôlés dans l'armée ottomane, bien qu'Ismail Enver, à l'issue d'une inspection sur le front du Caucase en février 1915 déclare que « les soldats arméniens de l'armée ottomane ont rempli scrupuleusement tous leurs devoirs sur le champ de guerre, ce dont je puis témoigner personnellement. Les déportations et massacres sont préparés et organisés depuis Constantinople, alors capitale de l'Empire, et mis en œuvre à l'échelle locale par les responsables des divers districts et provinces. Le XIXe siècle est caractérisé par un mouvement d'émancipation des minorités de l'Empire ottoman, marqué par la guerre d'indépendance grecque de 1821 à 1830, les soulèvements dans les Balkans qui conduisent à l'unification de la Roumanie en 1859, l'indépendance de la Bulgarie et la Serbie en 1878. Des Juifs ottomans soutenaient les « architectes » du génocide arménien ... esclavage lors de leur marche vers la mort ». Les Allemands d'un autre côté, sans présenter le moindre chiffre, ont reporté les conditions de vie des Arméniens russes qu'ils ont considéré comme étant dues à une tentative ottomane de s'en débarrasser[31]. La dernière modification de cette page a été faite le 30 avril 2021 à 23:06. La journée de commémoration du génocide arménien est fériée en Arménie et dans le Haut-Karabagh. Il affirme qu'il y avait une sous-estimation du nombre d'Arméniens en Anatolie, aussi bien de la part du gouvernement ottoman que de la part du patriarcat arménien[12]. Plus récemment, des universitaires ont appelé cette période la seconde phase du génocide arménien. Après le génocide, les survivants arméniens sont dispersés autour du territoire de la Turquie actuelle. Parmi les nombreux ouvrages – près d’une quarantaine recensés – parus depuis le début de … Environ 1,5 million d'Arméniens vivaient dans l'Empire, au moins 664 000 et peut-être jusqu'à 1,2 million de personnes ont péri durant le génocide. Dans les années 1980, le génocide est au cœur du Barbe Bleue de Kurt Vonnegut. Cet article étudie les différentes estimations des pertes arméniennes lors des massacres génocidaires commis dans les dernières années de l'Empire ottoman. Les sources turques avancent le chiffre de 800 000 victimes. De même, la participation à la préparation et la mise en œuvre des massacres par certains fonctionnaires et militaires allemands en poste dans l'Empire ottoman a été mise au jour. La république d'Arménie soutient officiellement la reconnaissance internationale du génocide arménien, se fondant sur les travaux de la communauté des historiens, et déléguant le travail de lobbying à la diaspora dispersée à travers le monde[183]. Mais l'investigation prit apparemment subitement fin. L'existence et la disponibilité des sources suivant 1917 est un autre problème. Ce traité est signé le 10 août 1920 par les puissances parties prenantes (Empire britannique, France, Japon, Italie), et les États alliés représentés par l'Arménie, la Belgique, la Grèce, le Hedjaz, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et l'État yougoslave réunissant Slovènes, Croates et Serbes. Le 1er novembre 1914, après avoir été depuis août sollicité par l'Allemagne, l'Empire ottoman entre dans la Guerre mondiale aux côtés des puissances centrales. Tout cela sans considérer les incursions ottomanes dans l'Arménie perse. Les témoins les plus notables sont Henry Morgenthau Senior, Armin T. Wegner, Johannes Lepsius, Aaron Aaronsohn, Leslie Davis[54],[55]... Les Alliés, déjà engagés sur le front européen, assistent souvent impuissants aux massacres. Selon Henry Morgenthau Senior dans ses mémoires, Talaat Pacha lui demande en 1916 la liste des Arméniens qui possèdent une assurance-vie dans des compagnies américaines pour que l'argent de ces comptes soit transféré au gouvernement ottoman au motif qu'ils sont tous morts sans laisser d'héritiers. La date a d'abord été choisie par les Arméniens du Liban pour célébrer le 50e anniversaire du génocide arménien en 1965[130]. Arménie : près de 10 000 personnes commémorent le génocide. De 500 000 à 750 000 morts assyriens représentant environ 70 % de la population de l'époque sont massacrés selon le même modus operandi sur la même période que le génocide arménien[76],[77]. Il y fait estimation d'un nombre de 1 617 200 Arméniens en 1914 contre seulement 370 000 après les massacres, soit environ 1 247 200 disparus, c'est-à-dire 77 % de la population arménienne[Note 8]. Les troupes constitutionnelles ottomanes participent aux massacres[21]. L'Allemagne avait déjà été muette lors des massacres hamidiens de 1894-1896. Parfois également des khatchkar. L'historien Ara Sarafian estime qu'entre cent et deux cent mille arméniens survivent cachés en 1923 pour former aujourd'hui une communauté dont les estimations varient de 1 à 3 millions de personnes ayant un degré plus ou moins élevé de parenté avec un survivant des massacres[98],[99]. ». Les recherches à Alexandropol, de par leur nature, sont vues comme des plus sérieuses. Des victoires plus modestes ont lieu à Abaran et à Karakilisa[109]. Finalement, les sources du patriarcat arménien donnent une population arménienne d'environ deux millions cent mille personnes à la veille de la Première Guerre mondiale[1],[2]. Le CUP reçoit le soutien de nombreux mouvements représentant les minorités de l'Empire, y compris des mouvements indépendantistes ou autonomistes arméniens comme le Dashnak[7].