Pour Bagdad, il s’agissait d’en rajouter pour prouver aux monarchies du Golfe que l’Irak avait vaillamment joué son rôle de bouclier contre l’expansionnisme révolutionnaire iranien, de manière à les convaincre de renoncer à leurs créances pour prix du sang versé »[2]. La poursuite de l'utilisation des armes chimiques dans la guerre est énergiquement condamnée par la Communauté européenne le 25 mai 1987 et par le Conseil de sécurité de l'ONU le 9 mai 1988[18]. L’auteure qui a vécu son enfance en Iran pendant la guerre, raconte ainsi un souvenir dans lequel le fils de la femme de ménage qui travaille au service de ses parents aurait reçu en classe une clé en plastique doré pour l’inciter à partir sur le front et gagner par la suite le paradis. URL : Iranian Use of Chemical Weapons : A Critical Analysis of Past Allegations. Le plus gros succès fut obtenu au sud, après la chute de Khorramchahr au prix de très durs combats. Sa principale intervention militaire directe dans le conflit a été le bombardement de la centrale nucléaire irakienne en construction Osirak en 1981, attaque qui avait nécessité deux vols de reconnaissance préalable, le premier étant accompli par deux RF-4E iraniens, le second par un appareil israélien[réf. Israël, ancien allié de l'Iran du chah, avait des raisons de redouter le panislamisme de la République iranienne et le panarabisme de l'Irak. La guerre Iran-Irak, connue en Iran sous le nom de guerre imposée (en persan : جنگ تحمیلی, Jang-e-tahmili) ou Défense sacrée (en persan : دفاع مقدس, Defā'e moghaddas) et en Irak sous le nom de Qādisiyyah de Saddam (en arabe : قادسيّة صدّام) est une guerre qui a opposé l'Iran à l'Irak entre le 22 septembre 1980, date de l'invasion irakienne de l'Iran, et le 20 août 1988. Le ministre des Affaires étrangères soviétique Édouard Chevardnadze se rendit à Qom rencontrer en mars 1989 l'ayatollah Khomeiny. Les estimations des pertes en vies humaines sont de 300 000 à plus d'un million de morts iraniens et de 200 000 Irakiens, ce qui est très élevé pour un conflit régional. En juin, l’Iran a abattu un drone américain. ... sur la coordination de leurs forces armées en cas de guerre avec Téhéran. Le conflit se caractérise par une forme de guerre de tranchées, du fait des grandes armées dont disposaient les deux belligérants, contrastant avec le peu de blindés, d'aviation, et d'aptitude pour des opérations combinées. Pour l'ensemble de la guerre les dégâts infligés aux habitations en Iran représentèrent un cout possible de 18 milliards de dollars[67]. Khomeini s'était exilé en Irak de 1964 au 16 octobre 1978, puis en France jusqu'au mois de janvier 1979, après avoir été expulsé d'Irak pour son activisme pro-chiite. L'URSS maintint le contact avec les deux belligérants et œuvra à améliorer ses relations avec Téhéran. On estime que durant cette période, plus de 150 000 Kurdes ont été exposés à des armes non conventionnelles. En pratique : Quelles sources sont attendues ? Pour contrer les vedettes rapides des Gardiens de la Révolution (Pasdarans), le 160th SOAR (A), une unité composée d'hélicoptères légers AH-6/MH-6 Little Bird des forces spéciales des États-Unis ainsi que de vedettes Sea Spectre fut engagée à partir de 1987 pour lutter contre cette guérilla maritime : il y eut une centaine d'accrochages[28]. À partir de 1984, l'IRIAF est confrontée à l'usure du matériel face à un adversaire de mieux en mieux équipé. La dernière modification de cette page a été faite le 17 février 2020 à 18:41. En 1960, l’Iran et l’Arabie saoudite fondent l’OPEP lors de la conférence de Bagdad avec le Koweït, l’Irak et le Venezuela. Le sort des 175 plongeurs provoqua une vague de sympathie dans les réseaux sociaux iraniens[70]. De gauche à droite et de haut en bas : un, Armée de terre de la République islamique d'Iran (1980), Forces aériennes de la République islamique d'Iran, Implication des autres pays du Moyen-Orient, Bilan humain et couts et étendues des destructions, Conséquences sur l'opinion publique iranienne et relations contemporaines entre l'Iran et l'Irak, « Dans un hôpital de Téhéran nous avons vu les effets de l', L'État d'Israël fut également l'un des principaux fournisseurs d'armes des forces aériennes iraniennes, attaque qui avait nécessité deux vols de reconnaissance préalable, le premier étant accompli par deux RF-4E iraniens, le second par un appareil israélien, « À l’époque, les Iraniens avaient intérêt à surévaluer le nombre de leurs victimes pour diaboliser l’Irak, accroître la victimisation des chiites face aux sunnites et renforcer la « martyrologie » ambiante afin de justifier les mesures d’exception. La France se contenta d'un bref communiqué condamnant « l'usage d'armes chimiques où que ce soit ». Les États-Unis justifièrent l'attaque au nom du droit à la légitime défense[34]. Il évoque également les motifs de cette attaque à un moment où les États-Unis soutiennent l'Irak. Le conflit Israël-Iran laisse entrevoir une guerre sanglante au Moyen-Orient ... la guerre en Irak et l'actualité des pays arabes entre 2003 et 2006. Les scénarios d’une guerre avec l’Iran. Le président Saddam Hussein, selon son habitude, aura voulu précéder l'événement et contenir un déferlement de la révolution khomeiniste que ses services de renseignement jugent, à travers plusieurs indices, imminent. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en août-septembre 1941, les deux États ont mené conjointement l'opération Consentement, à l’issue de laquelle ils ont temporairement occupé une partie du pays et renversé le Shah pro-allemand Reza Pahlavi. nécessaire]. La première attaque menée par des Mig-25 avec des FAB-500T sur une cible dans une ville Iranienne a lieu à Ispahan, le 10 mars 1985[56]. Au cours de la première année de guerre, l'Iran et l'Irak ont perdu environ le même nombre de chars, entre deux cent cinquante et trois cents. Selon lui le conflit aurait fait 680 000 morts, dont 480 000 Iraniens, 150 000 Irakiens et 50 000 Kurdes : « À l’époque, les Iraniens avaient intérêt à surévaluer le nombre de leurs victimes pour diaboliser l’Irak, accroître la victimisation des chiites face aux sunnites et renforcer la « martyrologie » ambiante afin de justifier les mesures d’exception. Le 28 novembre 1980 se déroule une bataille navale près du port d'Umm Qasr : l'opération Morvarid durant laquelle des échanges de tirs de missiles Maverick et Silkworm ont lieu : six navires irakiens et un navire de la marine iranienne sont coulés[9]. Quand au rôle région, c'est curieux mais ce discours de fermeté vis-à-vis de l'Iran, on l'entend de la bouche d'Ansarallah, de Gaza, du Hezbollah ou des alliés irakiens de l'Iran. Le 17 mars 1988, l'armée irakienne utilise des armes chimiques et biologiques sur la ville kurde d'Halabja qui causent la mort de près de 5 000 habitants. D’un côté, l’Iran soutenu par le Venezuela opte pour une doctrine Hawkish (prônant une baisse de la production du pétrole afin d’augmenter les prix), … Le conflit s'explique également par la volonté de l'Irak de remplacer l'Iran en tant que puissance dominante du golfe Persique. Les pertes furent énormes de part et d'autre, mais les forces iraniennes furent finalement bloquées. Il est à noter que les chars T-72 irakiens qui furent livrés à partir de 1984 n'étaient pas aux standards de l'Armée rouge. L'Encyclopædia Universalis avance le nombre d'1,2 million de morts[3]. Un total de 546 navires de commerces étrangers furent attaqués par les deux belligérants, causant la mort de 430 marins civils[10]. On peut cependant noter que l'Iran est un pays 3 fois plus peuplé et 4 fois plus vaste que l'Irak. Deux accords de coopération furent signés en juillet 1981. Elle les reprit dès 1981 en livrant notamment des bombardiers Tu-22 Blinder et dépêche un fort contingent de conseillers militaires pour l'entretien de son matériel[55]. Après deux ans de guerre, la position de l'Iran se radicalise : il s'agit désormais de réduire la puissance de l'Irak, de destituer Saddam Hussein et de le remplacer par un régime islamique. Cette liste regroupe les guerres et conflits ayant vu la participation de l'Iran. Certains corps n'avaient aucune blessure apparente, ce qui indique qu'ils furent enterrés vivants[68],[69]. Oui et non. Le forum a été conçu pour aborder le changement radical de la politique américaine envers l'Iran, celle de l'administration Obama à celle de l'administration Trump. Début 1981, l'armée iranienne contre-attaque et parvient à libérer l'essentiel de son territoire début 1982. Comment ajouter mes sources ? Il cite le quotidien Haaretz, « Mieux vaut pour Israël que cette guerre continue le plus longtemps possible », pour illustrer l'opinion des dirigeants israéliens[50]. Pour Bagdad, il s’agissait d’en rajouter pour prouver aux monarchies du Golfe que l’Irak avait vaillamment joué son rôle de bouclier contre l’expansionnisme révolutionnaire iranien, de manière à les convaincre de renoncer à leurs créances pour prix du sang versé », (« The Armed Forces: Protectors of the People ? Cette liste regroupe les guerres et conflits ayant vu la participation de l'Iran. Pour Margaret Thatcher, Première ministre britannique, l'attaque du vol IR655 était « compréhensible »[39].