Toujours dans le Théâtre Au Vieux Balancier. Les autres grands textes écrits pour elle en 1857-1858, mis à l'écart, furent reportés à une deuxième série future. Et font de Victor Hugo plus qu'un autre écrivain L'Homme-siècle. Hetzel la jugea de caractère trop philosophique et prophétique encore, dans cette optique de renforcer le caractère narratif et épique de la Première Série. Avertissements et châtiments (Le travail des captifs ; Homo duplex ; Verset du Coran ; L'aigle du casque), XV. Comme dans la Fin de Satan où la prise de Bastille constituait l'ultime acte de libération, la Révolution - dont le grand poème fut finalement écarté - reste annoncée comme le point central de l'Histoire, qui va « d'Ève, mère des Hommes, jusqu'à la Révolution, mère des Peuples » ; et apparaît en filigrane dans l'œuvre, comme une ombre lumineuse qu'on tait mais qui est partout présente. Entre géants et dieux (Le géant, aux dieux ; Les temps paniques ; Le titan). Ainsi ne reculait-il pas, quand il le fallait, devant l'invention personnelle, notamment pour les noms de ses héros de l'ombre : Elciis, le titan Phtos, Eviradnus. pp. souhaitée] Mais cela n'avait plus guère d'importance ni d'enjeu, tant Hugo était alors « sanctifié », incarnant les derniers feux du romantisme et d'un âge bientôt révolu. S'il convint de la grandeur hugolienne, il était plus critique sur la réussite et la capacité de celui-ci à comprendre véritablement les civilisations passées. Il utilise pour cela du pus provenant d'une maladie apparentée mais bénigne, la vaccine des vaches. L'édition de ses Poèmes barbares sera sa réponse à la Première Série. Après les dieux, les rois (I : Inscription ; Cassandre ; Les Trois Cent ; Le Détroit de l'Euripe ; La Chanson de Sophocle à Salamine ; Les Bannis ; Aide offerte à Majorien ; II : L'Hydre ; VII. De cette lutte d'influence entre Dieu et l'Ange déchu dépend la libération de l'Humanité, et son Histoire n'est que celle de l'affranchissement de l'Homme de ses chaînes et du Mal qui le ronge. On n’a jamais fait de vers comme ceux des Lions ! Découvrez toutes nos lettres déjà parues. Il s'intéresse plutôt à ces Petites Epopées que Hugo a mentionnées, qui ne sont encore qu'esquissées mais qui lui semblent mieux servir l'esprit du temps. Hugo était cependant plus proche de cette création du mythe que Leconte de Lisle, en dépassant la seule imitation du processus pour le réinventer. ». Le Cycle pyrénéen (Gaïffer-Jorge, duc d'Aquitaine ; Masferrer ; La paternité), XXIII. Je suis sûr que le public va rester indifférent à cette collection de chefs-d’œuvre ! Vous qui aimez l’idéal et qui le sentez, je vous recommande les histoires de chevalerie qui sont dans le premier volume. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Épopée française ou épopée de la France ? Contrairement à ce que celle-ci et d'autres publications récentes (tels Les Quatre Vents de l'esprit, en 1881) laissaient penser, il s'agit en fait de textes écrits bien auparavant et non des ultimes œuvres d'un Hugo apparemment intarissable. Le recueil fut également salué par Baudelaire, qui écrivit à son sujet le commentaire le plus fameux, et sans doute le plus juste : « Pour en revenir à la Légende des siècles, Victor Hugo a créé le seul poème épique qui put être créé par un homme de son temps pour des lecteurs de son temps »[9]. Article écrit par : Com Elegie. Il vire à gauche (« J'ai grandi ! Ce siècle avait deux ans ! Ce furent surtout les idées véhiculées qui furent attaquées et moquées, regardées comme dépassées, chacun convenant finalement de l'excellence poétique de Hugo. Poètes du 20ème siècle. Épars, couchés, perdus dans l'obscure vallée ; Ces derniers témoignent d'un talent certain de dessinateur et lui eussent assuré à eux seuls la notoriété s'il n'y avait eu l'écriture. Mais les troubles du début des années 1870, qui virent Hugo reprendre l'activité politique et revenir en France, modifièrent sa vision. »[5]. Quoi qu'il en soit, Flaubert fit moins de commentaires en 1877, dans un sens ou dans l'autre. Quoi qu'il en soit, la série publiée n'était en fait qu'une réunion de poèmes antérieurs, écartés d'autres recueils : ainsi la Vision de Dante (écrit en 1853, initialement prévu pour les Châtiments) ou les Quatre Jours d'Elciis (écrit en 1857 et projeté tour à tour pour la Première ou la Nouvelle Série, le prologue ayant peut-être été rajouté vers 1880). La Chanson des Aventuriers de la Mer, XXXI. Les critiques littéraires se montrèrent plutôt embarrassés et le succès public fut finalement médiocre. Les éditions modernes, pour des raisons pratiques et de simplification, adoptent encore l'édition collective, présentant l'agencement décrit ci-après. Enfin, la Dernière Série fut encore moins bien accueillie, par ce reproche de n'être plus que l'œuvre d'un poète vieillissant.[réf. Il est connu pour son orgueil légendaire et son engagement politique et littéraire. Ami(e)s artistes talentueux Danielle Zerd ♡ Faustine dit Tillyfoo Julien Galard Sébastien Ocyan Urbanus Fientus . Hugo ne s'approprie pas l'histoire mais il la raconte comme une expérience qu'il a vécue. Il voyage aussi en France et en Europe, multipliant les notes et les croquis. Mais à nouveau d'autres projets, les romans notamment (Les Travailleurs de la Mer, L'Homme qui rit), viennent s'interposer. Le Cycle pyrénéen (Gaïffer-Jorge, duc d'Aquitaine ; Masferrer ; La Paternité) ; XXII. Il transparaît dans Abîme, qui renvoie l'Homme à sa mesure dans l'univers, et dans Vingtième siècle, qui montre l'Humanité finalement libérée. Et accédez à des documents multimédia, exclusifs et surprenants ! "Victor Hugo Un géant dans un siècle" a été joué à Avignon dans le cadre du festival Off en 2018 et 2019. Victor Hugo : Une Vie Qui témoigne Des Facettes Du Romantisme Politique Français En 1859, Hugo écrivit deux textes qui peuvent être considérés comme deux préfaces à la Légende des siècles. Victor Hugo, de son nom complet Victor Marie Hugo, est un poète, romancier, dramaturge, critique. IV. De nouveau, Hugo a mis de côté ces grands poèmes qui devaient en faire partie pour garder des poèmes plus narratifs. » dira-t-il en 1854 de ce moment-là). Au contraire, il s'attache plus volontiers à des figures obscures, le plus souvent inventées, mais qui incarnent et symbolisent leur âge et leur siècle. Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. La Légende des siècles est regardée comme le chef-d'œuvre de Victor Hugo et parfois comme la seule épopée française depuis La Chanson de Roland, après les demi-échecs ou les demi-réussites de la Henriade ou de la Franciade, sans doute parce que justement elle s'affranchit de l'ambition de faire une épopée de la seule France tout en la mettant en son centre à travers l'épopée de la Révolution et l'épopée napoléonienne. »[7]. Corinne Jambon . Le plus immédiatement identifiable à la lecture, constant chez Hugo depuis l'exil, est celui du châtiment qui s'abat sur ceux qui ont abusé de leur puissance et qui ont frappé les innocents, que la justice divine vient frapper à leur tour (L'Aigle du Casque, Ratbert) ou poursuivre pour l'éternité (La Conscience, Le Parricide). Hors des temps (La trompette du jugement), III. Ce livre, c'est le reste effrayant de Babel ; La mise en chantier d'une seconde série de petites épopées commença dès la parution de la Première, mais Hugo fut d'abord occupé par la reprise du projet des Misérables et son activité poétique se concentra, une dernière fois, sur La Fin de Satan et Dieu. Enfin, il trouve son écho dans la vision de la fragilité des choses humaines, destinées à la ruine comme Babel châtiée : le ver de terre, qui a son épopée (L'épopée du ver), qui vient après le Les Sept Merveilles du Monde. Admirateur de Chateaubriand à qui il dédie plusieurs odes, Le génie, Quiberon (1820), Ode à Monsieur de Chateaubriand, il se détache peu à peu de son ancien maître qui lui reproche une littérature subversive. Son origine, et l'idée originelle, se situe dans ces Petites Epopées dont le titre et le vague projet figurent parmi de nombreux autres imaginés et notés par Hugo dans ses carnets dès 1848, et dont rien n'indique qu'elles portaient en elles une ambition aussi vaste. Portée par un talent poétique estimé comme sans égal où se résume tout l'art de Hugo, après l'accomplissement des Châtiments et des Contemplations qui lui ont ouvert de nouveaux horizons, la Légende des siècles est considérée comme la seule véritable épopée française et, suivant le jugement porté par Baudelaire, comme la seule épopée moderne possible. Le vieillard traverse Paris au milieu d'une foule émue et reconnaissante. Il écrivit donc une Préface, à la fois plus précise et plus générale quant à sa pensée, mais restant finalement plus vague dans le fond que la Vision. Victor Hugo : cinq faits marquants de son siècle en images . La rivalité est plus exacerbée avec Lamartine, auquel Hugo ne cesse de procl… Le Cycle héroïque Chrétien (Le Parricide ; Le Mariage de Roland ; Aymerillot ; Bivar ; Le Jour des rois). Les Petits (Guerre civile ; Petit Paul ; Fonction du l'enfant ; Question sociale), II. […] Le père Hugo m’a mis la boule à l’envers »[4]. De son nom complet Victor Marie Hugo, il est considéré comme l'un des plus grands écrivains français en marquant l'histoire de la littérature française du 19ème siècle. À l'avènement du roi bourgeois Louis-Philippe 1er, le poète s'affiche en chef de file de la jeune génération de l'école romantique et s'attire très tôt une célébrité nationale et internationale avec Hernani ou encore Notre-Dame de Paris. Son niveau moral est tellement bas, maintenant ! V. Après les dieux, les rois (I : Inscription ; Cassandre ; Les trois cents ; VI. Toutefois, Baudelaire mourut avant la parution de la Nouvelle Série ; sans doute y aurait-il moins apprécié ce qu'il appelait « l'enseignement » de Hugo, ce rôle de prophète et de philosophe qui suscitait déjà son irritation. Des anecdotes, des histoires oubliées lui ont donné les points de départ de nombreux poèmes. souhaitée]. Beaucoup ont été frappés par la puissance évocatrice de la nouvelle œuvre de Hugo, qui s'attachait pour la première fois réellement à ce genre particulier sur lequel régnaient Vigny et surtout, depuis le début des années 1850, Leconte de Lisle. Aucun commentaire. Ce reproche d'absence de pensée, en 1860, était peut-être dû à la différence entre l'ambition affichée dans la Préface et le propos essentiellement narratif de la Première Série.