Au moment où la Première Guerre mondiale est sur le point d'éclater, les Arméniens sont conscients qu'ils courent le danger d'être pris entre l'Empire russe et l'Empire ottoman. Cette analyse historique du génocide arménien s'est construite sur la base des témoignages des survivants, ainsi que des observateurs étrangers, et s'est enrichie grâce à l'ouverture progressive des archives officielles ottomanes. Qui plus est, en note de bas de page (originale) d’un autre document de Talât Pacha, il est précisé que pour obtenir des chiffres complets, il faut ajouter 30% au chiffre initial. Le génocide (1915-1916) L’Empire turc, allié de l’Allemagne, entra en guerre en 1914 à ses côtés contre Angleterre, France et Russie. Peu de commissions ont été formées cependant, comme celles pour Kars et Alexandropol. Le Royaume-Uni, menant une politique plus active, fait pression sur le gouvernement ottoman pour obtenir l'application de l'article 61 du traité de Berlin[15], et en octobre 1895 le premier ministre, Lord Salisbury, est favorable à une intervention militaire contre l'Empire ottoman, malgré l'opposition de l'amirauté qui craint de lourdes pertes pour la marine anglaise. A l'arrivée des Européens en Amérique, les natifs Amérindiens ne se doutaient pas de ce qu'ils allaient subir. Un autre rapport daté du 27 mai 1916, par Matthias Erzberger du Bureau des affaires étrangères, donna les mêmes estimations[15], tout comme un rapport du 4 octobre 1916 par l'ambassadeur allemand intérimaire en Turquie, Radowitz[16]. Le génocide arménien est reconnu par plus de vingt pays et par de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie. 53351, 1.14. et Arxiv vnesnej politiki SSSR, f. 132, op. Le patriarcat arménien a procédé à plusieurs recensements durant les dernières décennies du XIXe siècle : trois millions d'Arméniens selon les statistiques apportées par la délégation arménienne au congrès de Berlin (1878), deux millions six cent soixante mille selon une nouvelle statistique datant de 1882. Le nouveau gouvernement d'Ankara cachait à peine sa naissance au sein du parti Jeune-Turc, directement responsable des crimes perpétrés entre 1914-1918. Le Vatican reçoit les premiers rapports des massacres en juin 1915[69]. Néanmoins, ils accusent officiellement la Turquie de « crimes contre l'humanité et la civilisation » dans un rapport du 24 mai 1915, et s'engagent à tenir pour responsables tous les fonctionnaires ayant pris part au génocide[56]. Melson, par exemple, fournit une estimation grossière de 500 000 victimes[29]. Le génocide Tibétain a marqué l'histoire de l'Asie par le massacre des chinois … 3, d. 241, 1. Selon un sondage de janvier 2015, moins de 10 % des Turcs sont favorables à une reconnaissance du génocide arménien par la Turquie[180]. Des soulèvements de faible ampleur se produisent dans des vilayets dans lesquels beaucoup d'Arméniens vivent — Zeïtoun par exemple — mais la répression ottomane est sanglante et se termine par des massacres, préludes du génocide[6]. Les archives administratives de l’Empire ottoman ne permettent pas d’établir avec précision le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont été tués entre 1915 et 1916. On estime à 16.000 (seize mille), le nombre des victimes. Le Parlement européen a reconnu le génocide arménien le 18 juin 1987[146]. Il ne faut tenir compte ni de l'âge ni du sexe. Parmi les nations impliquées dans la guerre, l'Allemagne est considérée par beaucoup comme étant celle la mieux placée, après l'Empire ottoman lui-même, pour accéder aux sites des massacres et des déportations. Ce sont parfois des sculptures. Les Arméniens en France reçoivent le statut d’apatride avec mention « retour interdit » (qui deviendra « sans retour possible ») écrite sur les documents officiels[97] ; une partie sera logée dans des camps de réfugiés, notamment le camp Oddo. Le même jour, une manifestation regroupant plus de 100 000 personnes se déroule à Erevan[131]. Le moins on en dira sur ces gens (les Turcs libérés au cours de l’échange) le mieux cela vaudra... J’ai dû expliquer (au Parlement) pourquoi nous avons libéré les déportés turcs de Malte, patinant sur une glace très mince aussi vite que j’ai pu...Dans leur for intérieur, les Membres (du Parlement) considèrent qu’un prisonnier britannique vaut un chargement entier de Turcs, et c’est ainsi que l’échange a été excusé. Le 24 avril 1915, le ministre de l'intérieur Talaat Pacha du gouvernement Jeunes-Turcs donne l'ordre de l'arrestation des intellectuels arméniens. Par la suite, les premiers mémoriaux sont réalisés dans les années 1960 à l'occasion du cinquantième anniversaire, en Inde, aux États-Unis à Montebello, en Arménie soviétique également, à Etchmiadzin d'abord puis surtout à Tsitsernakaberd. Parmi elles, les données d'Arnold Joseph Toynbee. 4, p. 6, d. 14, 1. De nombreux criminels, regroupés dans ce qui sera connu comme l'« Organisation spéciale », ont été libérés par les autorités à cette fin. Ce territoire était peuplé de Lazes, de Turcs Meskhètes, de Géorgiens, et d'Arméniens survivants du génocide[114] : ils sont expulsés et remplacés par des Turcs et des Kurdes. Le jeudi 23 avril 2015, lors d'une célébration du centenaire du génocide, le catholicos Garéguine II Nersissian procède à la canonisation des martyrs morts durant le génocide. ». "Les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd'hui", a écrit Joe Biden dans un communiqué. Le gouvernement doit répondre aux préoccupations sur le nouveau code pénal ». En 1919 se tient à Constantinople le procès des Unionistes, en cour martiale turque[100]. Pour ce qui est des crimes antérieurs, le négationnisme et l'apologie parfois grotesques, mais tacitement autorisés par le traité, prévalent toujours largement. L'historien H.-L. Kieser commente[117] : « Pour les perdants aussi bien que pour les humanitaires internationaux, l'ombre de la conférence était écrasante. Les jeunes turcs imposent une assimilation forcée aux différents peuples qui composent ce qui reste de l'Empire et on passe progressivement d'un système impérial, multi-national, multi-ethnique, pluriculturel à un système d'État-nation. Se restreignant aux six vilayets orientaux et aux districts de Trébizonde et Samsun, il affirme que sur le million d'Arméniens déportés, la plupart sont morts. Parmi les universitaires, on peut citer Taner Akçam qui considère que les coupables du génocide font partie des fondateurs de la République de Turquie née sept ans plus tard et que le gouvernement turc ne peut donc pas « accepter que parmi « les grands héros qui ont sauvé la patrie » certains ont été des assassins »[153]. Plus récemment, des universitaires ont appelé cette période la seconde phase du génocide arménien. Après la chute d'Alexandropol, l'armée ottomane s'engage dans la vallée d'Ararat, au cœur de l'Arménie. Le 16 décembre 2005, le procès d'Orhan Pamuk s'ouvre à Istanbul pour ces propos considérés comme une « insulte à l'identité nationale turque » et passibles à ce titre de six mois à trois ans de prison[170] ; la justice turque abandonne néanmoins les poursuites le 23 janvier 2006[171]. Criminels Khmers en procès. L'étendue de la tragédie arménienne est décrite dans le livre de. Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d'un million et demi d'Arméniens massacrés par l'Empire ottoman en … Les survivants se replient dans la ville de Van et organisent leur défense, ce qui sera présenté par le gouvernement comme une révolution, version démentie par tous les rapports des témoins italiens, allemands ou américains (consuls, missionnaires[29], enseignants…) qui expliquent que les Arméniens ont organisé une défense de la ville pour éviter de subir un massacre[30],[26]. Environ 1,5 million d'Arméniens vivaient dans l'Empire, au moins 664 000 et peut-être jusqu'à 1,2 million de personnes ont péri durant le génocide. « Points Histoire », 1996, 436 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-02-025685-8). Il s'agit d'un jeune Arménien de 23 ans, Soghomon Tehlirian, survivant du génocide au cours duquel il perdit sa mère et toute sa famille. Les forces ottomanes entreprennent une stratégie d'attaque sur trois fronts, pour faire tomber l'Arménie. Pour la première fois le 23 avril 2014, le Premier ministre du pays, Recep Tayyip Erdoğan, adresse, dans un communiqué, les condoléances d'Ankara aux « petits-fils des Arméniens tués en 1915 »[165]. ». Elles ont été publiées dans la gazette officielle ottomane[2]. Il ne faut tenir compte ni de l'âge ni du sexe. Cette question est fréquemment abordée lors des débats concernant la conformité de la politique de l'État turc avec les valeurs morales de l'Union et, en particulier, son attachement au respect des droits de l'homme. Cependant, cette alliance de circonstance trouve sa limite dans une question cruciale, celle de la création d'un État arménien autonome ou indépendant. La dernière modification de cette page a été faite le 30 avril 2021 à 23:06. Avec nombre de ses Quelques semaines plus tard, le 15 juin 1915, vingt leaders du parti social-démocrate Hentchak sont pendus à Constantinople, accentuant encore la mise à mort des élites arméniennes. Les victimes de génocide : I). Les estimations des États-Unis pour la période entre 1915 et 1917 varient beaucoup, mais la plupart d'entre elles sont d'un million ou plus. « Communiqué de l'AACF à propos du Génocide », dans. Je vous prie d'exprimer toute ma satisfaction et ma reconnaissance au peuple arménien dont le parfait dévouement au gouvernement impérial ottoman est bien connu », « Ci-dessus, huit professeurs arméniens massacrés par les Turcs », « crimes contre l'humanité et la civilisation », « déplacement de populations suspectes d'espionnage ou de trahison », « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Le gouvernement turc actuel maintient une position ferme de refus de la reconnaissance du génocide et condamne vivement toute reconnaissance du génocide par des gouvernements ou parlements étrangers. En effet, reconnaître le génocide arménien ouvrirait la voie à des demandes de dommages et intérêts auxquelles la Turquie ne veut pas céder[149],[150]. L'article 301 menace la liberté d'expression : il doit être immédiatement abrogé ! ». Aussi précieux soient-ils, ces travaux ne prennent pas en compte ce qu'ont subi les déportés courant 1916, pas plus que les Arméniens qui furent déportés depuis les grandes villes après 1916 »[23]. En France, Jean Jaurès dénonce le massacre des populations arméniennes ainsi que l'indifférence du gouvernement français, qualifiée de « silence honteux » par Anatole France, dans un discours à la Chambre des députés le 3 novembre 1896[14]. Mémorial aux martyrs arméniens à Avignon. Dans la diaspora, la thématique apparaît en filigrane de l'œuvre de William Saroyan[140]. En avril 2017, le génocide est reconnu par les parlements de vingt-neuf pays. Le président libanais Michel Aoun a demandé samedi, à l'occasion de la 106ème commémoration du génocide arménien, que justice soit rendue aux victimes de … Le rapport d'enquête rendu au patriarcat arménien de Constantinople fait état de 21 361 tués chrétiens, dont 18 839 Arméniens, 1 250 Grecs, L'armée de l'Empire ottoman est engagée principalement dans le, « D’après ce document, ce nombre fut de 924 158. Selon Taner Akçam, les coupables du génocide font partie des fondateurs de la République de Turquie née sept ans plus tard et le gouvernement turc ne peut donc pas « accepter que parmi « les grands héros qui ont sauvé la patrie » certains ont été des assassins ». Cependant, les archives du comité central, du triumvirat au pouvoir du comité union et progrès ont disparu, de même la totalité des échanges télégraphiques relatifs au génocide, des documents liés à l'Organisation spéciale ont été brûlés[125]. par | Oct 1, 2020 | Uncategorized | 0 commentaires | Oct 1, 2020 | Uncategorized | 0 commentaires Pour parler de ces survivants, les Ottomans utilisaient une formule glaçante : « les restes de l’épée ». En 2018, la Fédération des Alévis de France et celle d'Allemagne organisent un voyage en Arménie pour se rendre devant des lieux de mémoire du génocide arménien à Erevan et ainsi montrer leur soutien à la cause arménienne. Le rôle des Guerres balkaniques (1912-1913) et de la défaite humiliante subie par l’Empire ottoman face à ses anciens vassaux serbes, bulgares et grecs est central dans le processus de radicalisation du Comité central jeune-turc, dès la première prise de décision, en février 1914 : déporter d’abord les No. Le gouvernement turc ne niait pas le génocide directement après la Première Guerre mondiale[147],[148]. Ils deviennent le cœur de la nouvelle élite intellectuelle turque et leurs descendants sont eux aussi aux plus hauts postes de l'État jusqu'à aujourd'hui[102]. ». La tension s'accroît dès l'automne 1914, lorsque la section transcaucasienne de la FRA participe à la formation d'unité de volontaires arméniens pour l'armée russe, en violation des conclusions de son huitième congrès[25],[26]. Arménie : près de 10 000 personnes commémorent le génocide. Ceux qui s’opposeront à cet ordre ne pourront plus faire partie de l’administration. Je vous prie d'exprimer toute ma satisfaction et ma reconnaissance au peuple arménien dont le parfait dévouement au gouvernement impérial ottoman est bien connu ».
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