Ce qu’il faut donc éviter surtout, c’est de continuer à faire des expériences, de continuer à l’infini l’état instable de l’étude, de l’examen, du choix, de la critique des valeurs. C’est à la restriction du mensonge que je reconnais les théologiens prédestinés. La condition pour pouvoir formuler cette réponse était d’admettre que le type du Sauveur ne nous a été gardé que fortement défiguré. Il est nécessaire de dire qui nous éprouvons comme notre contraste : — les théologiens et tout ce qui a du sang de théologiens dans les veines — toute notre philosophie. Être chrétien est d’autant plus criminel que l’on se rapproche de la vérité. Un dernier point de vue : le type, en tant que type de décadence, a pu être, en effet, singulièrement multiple et contradictoire : Une telle possibilité n’est pas à exclure entièrement. Quand on ne place pas le centre de gravité de la vie dans la vie, mais dans « l’au­delà » — dans le néant, — on a enlevé à la vie son centre de gravité. Le christianisme se trouve aussi en contradiction avec toute droiture intellectuelle, la raison malade lui est seule raison chrétienne, il prend parti pour tout ce qui manque d’intelligence, il prononce l’anathème contre l’esprit, contre la superbia de l’esprit bien portant. La tâche difficile leur est prérogative, jouer avec des fardeaux qui écrasent les autres leur est un délassement... La connaissance — c’est une des formes de l’ascétisme. Ne point voir beaucoup de choses, n’être indépendant sur aucun point, être « parti » toujours, avoir partout une optique sévère et nécessaire — cela seul explique pourquoi, en général, une telle sorte d’hommes existe. Son Javeh était l’expression du sentiment de puissance, de la joie en soi, de l’espoir en soi : c’est en lui que l’on espérait la victoire et le salut, avec lui que l’on attendait avec confiance que la nature donne ce que le peuple désire, avant tout de la pluie. Chaque fois que le christianisme se répandait sur des masses plus compactes et plus grossières qui comprenaient toujours moins les conditions premières dont il était né, il devenait nécessaire de vul­gariser le christianisme, de le barbariser, — il a absorbé en lui des dogmes et des rites de tous les cultes souterrains de l’empire Romain, le non-sens de toutes les espèces de maladies mentales. Indeed, as Nietzsche asserts, it is a book that “…belongs to the very few.” Like all moral philosophers, Nietzsche starts with definitions of good, evil, corruption, and happiness. — Dès lors s’introduit pas à pas dans le type du Sauveur : la doctrine du jugement et du retour, la doctrine de la mort comme sacrifice, la doctrine de l’ascension, qui escamote toute idée de « salut », toute la seule et unique réalité de l’Évangile — en faveur d’un état après la mort… Saint Paul a rendu logique cette conception — impudeur de conception ! Et pourtant le christianisme doit sa victoire à cette pitoyable flatterie de la vanité personnelle, — par là il a attiré à lui tout ce qui est manqué, bassement révolté, tous ceux qui n’ont pas eu leur part, le rebut et l’écume de l’humanité. vaut-elle? . Il invente l’homme, — l’homme est divertissant... Mais voici, l’homme aussi s’ennuie. — avec cette insolence rabbinique qui lui est propre en toutes choses : « Si Christ n’est pas ressuscité des morts, notre foi est vaine ». L’instinct profond pour la manière dont on doit vivre, afin de se sentir « un ciel », afin de se sentir « éternel », tandis qu’avec une autre conduite on ne se sentirait absolument pas « au ciel » : cela seul est la réalité psychologique de la « rédemption ». thèse, c’est-à-dire l’examen rigoureux de sa pertinence, de « sa ——— La foi sauve : donc elle ment... Que la foi sauve dans certaines circonstances, que la béatitude ne fait pas encore une idée vraie d’une idée fixe, que la foi ne déplace pas de mon­tagnes, mais qu’elle en place souvent, là où il n’y en a point : une visite rapide dans une maison d’aliénés le prouvera suffisamment. Jésus sur la croix en est la manifestation « évidente », d’où cette C'est avec l'aide de l'épée allemande, du sang et du courage allemands que l'Église a mené sa guerre à mort contre tout ce qui est noble sur la terre ! Il faut être habitué à vivre sur des montagnes, — à voir au-dessous de soi le pitoyable bavardage de la politique du jour et de l’égoïsme des peuples. On ne lit pas le Nouveau Testament sans une préfé­rence pour tout ce qui y est maltraité, — sans parler de « la sagesse de ce monde » qu’un impudent agitateur essaie inutilement de mettre à néant par de « vains discours »… Mais même les pharisiens et les scribes gagnent à avoir de pareils ennemis : ils ont bien dû valoir quelque chose pour être haïs d’une façon si malhonnête. Tout cela en vain! Der Priester ist unser Tschandala,—man soll ihn verfehmen, aushungern, in jede Art Wüste treiben. Au contraire, c’est lui qu’on a le plus craint ; jusqu’à présent il fut presque le redoutable ; — et cette crainte engendra le type contraire, voulu, dressé, atteint : la bête domestique, la bête du troupeau, la bête malade qu’est l’homme, — le chrétien…. Le christianisme a au fond quelques finesses qui appartiennent à l’Orient. L’Antéchrist VladimirSoloviev d’exemplaires, et tout le monde civilisé, c’est-à-dire, à cette époque-là, presquetoutleglobeterrestre,estpleindelagloiredel’hommeincom- Au fond il ne pouvait pas se servir du tout de la vie du Sauveur, — il avait besoin de la mort sur la croix et d’une chose encore. — Et le Dieu ancien prend une dernière décision : « L’homme devint scientifique, — cela ne sert de rien, il faut le noyer ! Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? C’est bien sur ce dernier point que (— Deux états que du moins quelques-uns de mes lecteurs, les « objectifs » comme moi, connaissent par expérience). Saint Paul déplaça tout simplement le centre de gravité de toute l’existence, derrière cette existence — dans le « mensonge » de Jésus « ressuscité ». « Les martyrs Nous éprouve­rions beaucoup plus douloureusement ce honteux acte de falsification de l’histoire, si l’interprétation ecclésiastique en cours depuis des milliers d’années ne nous avait pas presque émoussé pour les exigences de la probité in historicis. » (Marc, IX, 47.) — Pour que l’amour soit possible, Dieu doit être personnel ; pour que les instincts les plus inférieurs puissent être de la partie, il faut que Dieu soit jeune. A parler avec la sévérité du physiologiste, un tout autre mot serait bien autrement à sa place… [7]. — Il est si peu vrai qu’un martyr puisse prouver la vérité d’une chose que je voudrais affirmer qu’un martyr n’a jamais rien eu à voir avec la vérité. Article 5.— Manger à la même table qu’un prêtre, c’est s’exclure de la société des gens honnêtes. Une pareille doctrine ne peut pas contredire, elle ne comprend pas du tout qu’il y ait d’autres doctrines, qu’il puisse y en avoir, elle ne peut pas du tout se représenter un jugement contraire… Partout où elle le rencontre, elle s’attriste de cet « aveuglement » par compassion intérieure — car elle voit la lumière — mais elle ne fait pas d’objections…. On ne pouvait pas se servir de toute l’histoire d’Israël : on s’en débarrassa. En raison de ces conditions physiologiques, une dépression s’est formée, contre laquelle Bouddha procède hygiéniquement. Sans doute, quand un peuple périt, quand il sent disparaître définitivement sa foi en l’avenir, son espoir en la liberté, quand la soumission lui paraît être de première nécessité, quand les vertus des assujettis entrent dans sa conscience, comme une condition de la conservation, alors il faut aussi que son Dieu se transforme. Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? ces agitateurs tenant des propos provocateurs et insoutenables pour enregistrer les bénéfices du tollé médiatique en monnaie de — Je regarde autour de moi : il n’est plus resté un mot de ce qui autrefois s’appelait « vérité », nous ne supportons plus qu’un prêtre prononce le mot de « vérité », même si ce n’est que des lèvres. Article 6.— On appellera l’histoire « sainte » du nom qu’elle mérite : celui d’histoire maudite ; on n’utilisera plus les mots « Dieu », « sauveur », « rédempteur », « saint » que comme des insultes, des emblèmes criminels. Je ne vois pas contre qui était dirigée l’insurrection dont Jésus a été interprété, ou mal interprété, comme le promoteur, si cette insurrection n’était pas dirigée contre l’Église juive, Église pris exactement dans le sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot. Quand on a des devoirs sacrés, par exemple de rendre les hommes meilleurs, de les sauver, de faire leur salut, quand on porte la divinité dans sa poitrine, quand on est l’embouchure d’impératifs supraterrestres, on se trouve, avec une pareille mission, déjà en dehors d’évaluations purement conformes à la raison, — sanctifié soi-même déjà par une pareille tâche, type soi même d’une hiérarchie supérieure !… En quoi la science regarde-telle un prêtre ! » (Marc, IX, 42.) . Faire de l’humanitas une contradiction, un art de pollution, une aversion, un mépris de tous les instincts bons et droits ! Les juifs sont l’opposé de tous les décadents : ils ont dû les représenter jusqu’à l’illusion, ils ont su se mettre à la tête de tous les mouvements de décadence, avec un nec plus ultra du génie de comédien (christianisme de saint Paul), pour en créer quelque chose qui fut plus fort que tout le parti affirmant la vie. notre être est fondamentalement « peccable » (voué au péché) et que Je connais trop bien les conditions qu’il faut réaliser pour me comprendre, sous lesquelles alors on me comprend nécessairement. Le critique du christianisme ne peut pas s’épargner de rendre méprisable le christianisme. Qu’on fait bien de mettre des gants, quand on lit le Nouveau Testament. Ce qu'il devina, c'était comment on pourrait allumer un incendie universel avec l'aide du petit mouvement sectaire des chrétiens, à l'écart du judaïsme, comment, à l'aide du symbole « Dieu sur la Croix », on pourrait réunir en une puissance énorme tout ce qui était bas et secrète­ment insurgé, tout l'héritage des menées anarchistes de l'Empire. Comment peut-on encore se soumettre, de nos jours, à la simplesse des théologiens chrétiens pour décréter, avec eux, que le développement de la conception de Dieu depuis le « Dieu d’Israël », le Dieu d’un peuple, jusqu’au Dieu chrétien, l’ensemble de toutes les bontés, puisse être un progrès ? » Et ailleurs, — peut-être aussi un saint mensonge — : « Toutes les ouvertures du corps au-dessus du nombril sont pures, toutes celles qui sont au-dessous sont impures ; mais chez la jeune fille le corps tout entier est pur. Un attentat de prêtre. « La vertu elle-même doit rendre témoignage pour nous… » Qu’on lise les évangiles comme des livres de séduction par la morale : la morale est accaparée par ces petites gens, elles savent ce qu’il en est de la morale ! J’ai donné d’avance ma réponse au problème. Mais comme corps, comme geste, comme instinct - comme réalité en un mot. Cet auteur ferait partie de ces occidenta ... 55 Friedrich Nietzsche. Puisque la maladie fait partie de l’essence du christianisme, il faut aussi que l’état-type chrétien, « la foi », soit une forme morbide, il faut que tous les chemins droits, loyaux, scientifiques qui mènent à la connaissance soient rejetés par l’Église comme chemins défendus. Gratis verzending, Slim studeren. Le mot « christianisme » déjà est un malentendu ; au fond il n’y a eu qu’un seul chrétien, et il est mort sur la croix. La haine de l'antéchrist est tellement grande qu'il se contredit lui-même (Anti-song and Anti-me). À y regarder de plus près, malgré la « foi », les instincts seuls régnaient en lui — et quels instincts ! saisir l’esprit de cette perversion pour comprendre le style de pensée et Ils attaquent, mais tout ce qui est attaqué par eux, en devient distingué. De tels coups de hasard de la grande réussite, furent toujours possibles et le seront peut-être toujours. Le christianisme, lorsqu’il quitta son premier terrain, les castes inférieures, le souterrain du monde antique, lorsqu’il chercha la puissance parmi les peuples barbares, n’avait plus, comme première condition, des hommes fatigués, mais des hommes devenus sauvages intérieurement, qui se déchiraient les uns les autres, l’homme fort, mais l’homme atrophié. En admettant que l’on mesure la pitié d’après la valeur des réactions qu’elle a coutume de faire naître, son caractère de danger vital apparaîtra plus clairement encore. Je l’entends — il importe de le souligner encore une fois — dépourvu de toute morale : et cela au point que j’éprouve cette corruption précisément là où jusqu’à présent on aspirait le plus consciemment à la « vertu », à la « divinité ».
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